à l'aéroport de Paris
Jeudi 2 mai – 20h45, à l’aéroport de Londres
C’est marrant les aéroports. C’est un autre monde. Magasins de luxe de produits divers, bars VIP lounge, petits restaurants servant caviar, saumon et champagne.
On est éblouis par cette perfection, ces lumières, cette ambiance. On se croirait à Disneyland. Rien n’est de travers, pas une poussière, les tenues et les sourires des vendeuses n’ont aucun défaut.
Chacun vaque à ses occupations. Les commerciaux en costume-cravate pianotent sur leur ordinateur, les bourgeois(es) en chemisette et talons hauts s’offrent le dernier sac à la mode et les autres patientent comme ils peuvent sur les rangées de banquettes. C’est fascinant de voir cette population hétéroclite se croiser tout en ayant le même but.
Autant le début du voyage a filé à une vitesse déconcertante : Lille-Paris en voiture (merci à la maman de David !!), attente à l’aéroport Charles de Gaulle, puis, avion de Paris à Londres en 1h, autant les 4h d’escale à Londres sont longues.
En tout cas, pas de problèmes pour l’instant hormis mon mutisme lorsque le personnel de l’aéroport me demande des formalités. Au secours ! Heureusement que David est là, je ne comprends rien à l’anglais ! Allez, il faut changer ca !
Vendredi 3 mai – 20h pour vous et samedi 4 mai - 2h pour nous, je suppose, dans la chambre de la guesthouse
Je suis perdue. Je me suis réveillée il y a deux heures en pleine forme. David m’a dit qu’il était 6h. J’ai donc attendu qu’il soit 7h pour me lever, sauf qu’en regardant mon portable, je vois 20h, ce qui doit donner logiquement 2h du mat pour nous. Je n’arrive pas à me rendormir, et je n’arrive pas à savoir quelle heure est-il ici. C’est compliqué ces décalages horaires. Le problème, c’est qu’entre les dernières soirées d’au revoir avec les copains, les dernières nuits d’insomnie tellement l’excitation était grande et la mauvaise nuit dans l’avion, ça fait pas mal de sommeil en retard. On va bien finir par le payer.
La journée d’hier (donc du vendredi) a été éprouvante. Après un voyage sans souci en avion où les 11 heures sont passées vite, nous retrouvons nos sacs sans problème. Ils arrivent à deux, en même temps, dans les premiers. Tout est parfait jusqu'à présent !! J’ai parlé trop vite…
Déjà, nous mettons un bon trois quart d’heure à trouver la sortie de l’aéroport. (Ah bah en fait, on n’avait pas vu l’énorme panneau marqué « EXIT »… Voilà, voilà…). Là, normalement, nous devions prendre un bus direct qui nous amène à la gare de Hua Lampung. J’avais tout repéré sur internet et sur les guides avant de partir, j’étais au point ! Sauf qu’après de longues recherches, nous ne trouvons ni l’arrêt de bus, ni le bus. Nous demandons à tout le monde, très peu parlent anglais et quand c’est le cas, ce n’est pas forcément gagné ! Bref, personne ne connait ce bus. On nous indique une navette gratuite jusqu'à une station de bus. Ok, c’est parti (après plusieurs bus passés sous le nez dont un qui a dit "oui oui" à David et qui est parti le temps qu’on prenne les sacs !). Après la navette, nous voilà à la station de bus. On a bien du mal à trouver quel bus prendre. Celui-là… ok… mais il est « full ». Zut ! Ah non, en fait, on a rien compris, il doit être « full » pour partir. On monte et on attend. Le bus n’avance pas, il est 18h en plein Bangkok, c’est la folie, il y a des voitures partout. Ici, tout le monde se rabat très vite, sans regarder, pas de pitié, c’est la priorité à celui qui se rabat si tu ne veux pas te faire rentrer dedans. Il y a du monde, trop de monde. La ville de Bangkok est sale, pas très belle, encombrée, bruyante, polluée. Le bus nous dépose à un « arrêt de bus », c'est-à-dire en plein milieu d’une rue, n’ importe où. Tout le monde descend. Ah ok, c’est là ?! Nous devons reprendre un bus, mais où ? Nous errons avec nos lourds sacs à dos qui nous lacèrent les épaules.
Ici, c’est plus sympa, il y a des étals partout avec tout et n’importe quoi. J’aimerais y revenir, sans les sacs. Nous demandons, nous ne sommes pas compris, tant pis, nous demandons au suivant, nous ne comprenons pas, nous demandons au suivant, il nous indique où prendre le bus. Youpi ! Mais nous ne trouvons toujours pas, nous redemandons… Bangkok est difficile à faire à pied : d’énormes routes à cinq voies, sans passage clouté, coupent tout.
Nous devons emprunter des passerelles de plusieurs kilomètres. Après plus d’une heure de recherche intensive, nous trouvons enfin notre arrêt de bus et le bus qui va nous emmener à la gare. Enfin, le temps qu’il y arrive avec tous ces bouchons.
Une fois à la gare, nous devons trouver notre hôtel, mais ici, c’est pareil, les routes à plein de voies nous empêchent de traverser ou alors à nos risques et périls ! Nous n’avons qu’un mini plan sur le routard, nous sommes pommés, nous avons atterri à 15h, il est 20h (ou 21h, on ne sait pas…), ca fait 5h (ou 6h…) qu’on galère avec les sacs à dos sur le dos. Après plusieurs errances, un couple d’Australien en vacances nous aborde en anglais, ils se doutent de notre galère et ont un hôtel à côté du nôtre, ils vont nous montrer. Alléluia ! Nous arrivons enfin à l’hôtel où nous avons notre chambre. Une douuuuuuuche ! La douche est un moment de paradis. Il est fait chaud, très très chaud. Nous ne sommes plus habitués ; nous transpirons à grosses gouttes. C’est simple, plus une parcelle de vêtements n’est sèche !
Quelle journée ! Mais le moral est là, nous n’avons eu aucun souci majeur, c’est le principal ! Nous sommes heureux et avons hâte de pouvoir en profiter. Bon… pas ce soir ! Nous allons acheter juste à côté (ah non, pas plus loin !!) des bouteilles d’eau, deux minis sandwichs (pas typiques du tout), et une pomme (j’en mange pas en France mais ici, j’avais besoin de frais !! Ce n'est pas typique non plus mais tant pis !). Avec notre parmesan importé, un paquet de chips et un paquet d’Oréo (je pense à toi ma Lu !) récupérés dans l’avion, ça ira très bien. Avec cette chaleur, l’appétit n’est pas au rendez vous !
Nous découvrons l’ambiance guesthouse. Les chaussures sont interdites à l’étage alors tout le monde est à pieds-nus. Les touristes se retrouvent dehors pour discuter et échanger leurs expériences. Un peu coincés avec l’anglais mais surtout crevés, nous reportons cela à plus tard mais l’ambiance est chaleureuse.
Nos premières fois de notre vie, aujourd’hui :
- Premiers pas en Asie
- Première nuit en Thaïlande et à Bangkok
- Découverte du mode de vie « guesthouse »
- Premiers pas en mode « routs », avec les sacs à dos
Nos premières fois du voyage, aujourd’hui :
- Premier avion pris
- Premier bus pris
Petits conseils aux routards :
- Le duvet dans l’avion, ça encombre et ça ne sert à rien, il fait plutôt chaud et il y a des couvertures fournies
- Prévoyez une écharpe dans l’avion à cause de la clim
- Prenez une chambre avec clim, en tout cas pour les premières nuits, c’est indispensable !
- Notre hébergement : Your place guesthouse, 18€ la chambre (c’est la plus chère mais la mieux : salle de bain à soi, clim et lit double). Ne pas s’attendre à un grand luxe mais pour nous, c’est parfait ! Accueil correct, lit confortable, chambre calme, wifi gratuit, à 5 min à pied de la gare de Hua Lampung. On recommande. Par contre, prenez un plan avant de partir !
